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Ce
jour-là, alors que je flânais le long des allées du marché, passant
devant l'étal du poissonnier, voilà qu'une sole parmi d'autres (une
belle et grosse sole) m'a appelée pour me demander de l'acheter. Ses
copines, bien moins dodues qu'elle, la traitèrent d'insensée ! Comment
savaient-elles que chez moi elle se retrouverait à folâtrer dans les
herbes folles ?
Voici une recette idéale pour l'été, une de ces recettes de cuisinière paresseuse, ne le dites pas, car, si la préparation est simplissime, le résultat est absolument délicieux et vous vaudra des applaudissement et des soupirs de béatitude de la part de vos convives. La sole est cuite au four, en compagnie de belles tomates charnues et d'une persillade aux parfums de soleil.
Pour 2/3 personnes :
1 grosse sole, d'environ 600 g
De l'huile d'olive
3
à 4 belles tomates mûres et charnues
1 gousse d'ail
Des herbes du
jardin : persil plat, origan, romarin...
Sel, poivre du moulin.
Demandez au poissonnier de vider la sole et de l'écailler. Il ne doit pas enlever la peau.
Préchauffez le four à 210°C. Rincez le poisson allongez-le dans un plat huilé. Entourez-le avec les tomates coupées en quartiers, puis saupoudrez du sel, du poivre, l'ail et les herbes hachées. Arrosez d'un généreux filet d'huile d'olive.
Glissez le plat dans le four préchauffé. Laissez cuire
10 min. Éteignez le four, laissez-y la sole encore 5 min, sans ouvrir le
four, soit 15 min de cuisson en tout. Pendant ce temps, faites cuire du
riz, ou un autre accompagnement de votre choix.
Sortez le plat
du four. Avec la pointe d'un couteau, enlevez délicatement la peau de la
sole. Commencez par l'inciser au centre, tout le long
du poisson, puis retirez-la. Elle se détache facilement de la chair,
qu'elle a protégé durant la cuisson.
Lorsque toute la peau est enlevée, prélevez les filets avec une cuillère et une fourchette et déposez-les dans les assiettes. Retirez ensuite l'arête. Si vous avez respecté le temps de cuisson, la chair reste ferme et légèrement rosée à l'arête. Prélevez les filets du dessous, ils se détachent aussi facilement de leur peau.
Garnissez avec les tomates et surtout arrosez du jus de cuisson parfumé aux herbes. Un délicat filet de citron peut-être aussi le bienvenu, mais ayez la main légère.
Nous nous sommes régalés avec un vin blanc des Fiefs Vendéens, de Jérémie Mourat, qui a recréé le vignoble du Clos Saint André, à Mareuil sur Lay après quarante ans de friche. Cultivé en bio (après 40 ans de friche, cela s'imposait ! ), vendangé à la main et vinifié avec des levures indigènes, c'est un vin blanc très concentré, fruité mais sec, avec un petit côté iodé qui fut un délice en escorte de cette sole.
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