Voyage au pays des Longues Cornes (4)
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Quand les brumes se déchirent, nous savons que la victoire est proche. Mais est-ce aujourd'hui la fin du voyage ? Rien n'est moins sûr.
Voilà une trouvaille intéressante, mais nous la laissons au bord du chemin. D'autres gourmandises nous attendent.
Enfin nous pouvons voir de près quelques spécimens de Longues Cornes, dont nous avions aperçu les silhouettes dans le lointain. Ces mythiques animaux n'ont donc pas disparu ! Nous pouvons vérifier de visu que la légende dit vrai : leurs cornes en forme de lyre sont magnifiques. Elles sont accompagnées de leurs veaux, ou pas. Les vaches qui ont les veaux à côté d'elles sont élevées pour la viande, qui est exceptionnelle. Celles qui n'ont pas les veaux sont élevées pour le lait. Évidemment, sinon le veau boirait tout. Mais les veaux ne sont pas loin, car on en a besoin au moment de la traite. Ces vaches à l'instinct maternel très fort ne donnent pas leur lait si le veau n'est pas à côté d'elle et n'amorce pas la lactation. Elles doivent pouvoir lécher le veau et lui faire des mamours durant la traite. Nous en croisons plusieurs troupeaux nonchalants, paisibles dans l'immense tranquillité du ciel. Nous savons désormais que nous sommes sur la bonne voie. On les appelle les vaches Salers. Prononcez "salère" et surtout pas "salersse". Car toute peine mérire Salers. Retenez cela !
Voilà où elles vivent. Voilà ce qu'elles mangent. A perte de vue les prairies sont remplies de fleurs. A perte de vue. Et cela a une importance, croyez-moi.
Et soudain, au détour d'un vallon, nous apercevons la toiture grise d'une construction. Est-ce là ?... A votre avis ?