750 grammes
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du miel et du sel
5 avril 2011

Les frites maison en ont gros sur la patate

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Il est devenu fort difficile de réussir des frites maison. On a beau respecter toutes les procédures, les couper au couteau, choisir une matière grasse adéquate, deux bains successifs, salage au moment de consommer, rien à faire. Les frites sont molles, pâles, ou prennent une couleur rougeâtre des plus bizarres.

frites

 

Comment faisaient nos mamans pour nous régaler de bonnes frites croustillantes et entièrement maison, à l'époque où monsieur Findus n'était même pas encore né pour inventer les surgelés, et monsieur Seb n'avait pas non plus imaginé la friteuse électrique sans odeurs ? ( Je ne parle même pas de ces nouvelles machines sensées vous faire des frites dans une seule cuillerée d'huile. Au mieux elles font des patates rôties, ce qui n'est pas du tout pareil, et je les fais meilleures dans ma cocotte en fonte). Certains vont me rétorquer que les frites surgelées sont croustillantes et pas mauvaises du tout. J'ajouterai que c'est même la seule manière de faire à la maison des frites croustillantes. Mais elles sont gorgées de graisse, et pas toujours de la bonne ! Huile végétale sans précision , donc de palme, parfois hydrogénée, non merci !

Patatoïdes ?

Comment faisait-on les frites il y a trente ou quarante ans ? On prenait des pommes de terre de variétés farineuses, des bintje, par exemple. Plus sèches, elles absorbent moins l'huile et donnent cette texture qu'on aime : croquant dehors et fondant dedans.  À présent, je vous défie de trouver des bintje dans votre supermarché habituel en France. Moi cela fait des années que je n'en ai pas vues.  (Peut-être qu'en Belgique on en trouve encore...)

bintje

Mais cela ne suffit pas. Il y a quarante ans, les pommes de terres se récoltaient une fois par an. Les pommes de terre nouvelles, on les mangeait en petits légumes, pochées avec du beurre et du gros sel, un peu de ciboulette, un délice absolu. Chaque année c'était merveilleux de retrouver à la fin de l'été l'époque des pommes de terre nouvelles, si bonnes qu'il semblait que le beurre était déjà dedans. Quand elles n'étaient plus nouvelles, on les entreposait dans la cave, enrobées de leur terre natale, et on en avait pour toute l'année. Confinées dans leur cave obscure, elles se racontaient des histoires, maturaient, perdaient du poids, germaient ( il fallait régulièrement ôter les germes), perdaient de l'eau, gagnaient de l'amidon et devenaient un peu flétries, molles et ridées, toutes douces comme la peau d'une grand mère.

germe

Et c'est à ce moment là que ça devenait merveilleux ! Peu aqueuses, sèches et farineuses, elles donnaient des frites dorées et croustillantes, absolument pas huileuses, des frites dans les règles de l'art.

Ne lâchons pas la patate !

Vous me direz, il suffirait d'acheter des bintje au moment de leur récolte, à supposer que par miracle on en trouve, puis de les garder quelques mois dans un endroit frais et obscur ? Nenni, ce n'est pas possible, car les pommes de terre de production industrielle sont non seulement lavées de leur terre protectrice, mais traitées avec un antigerminatif, le chlorprophame (bon appétit), ou par ionisation (ah ? vous avez eu peur d'un nuage japonais ?), puis conservées dans un entrepôt sous atmosphère contrôlée, autrement dit dans un gaz spécial qui les garde nouvelles toute l'année. Le secret de la jeunesse éternelle ! Le meilleur antiride qui soit, dommage, il ne fonctionne que sur les patates. Maintenant les pommes de terre ne rident plus, ne perdent plus de poids : elles sont toutes l'année comme sorties de la terre au printemps ! Et si, une fois chez vous, vous voulez les conserver plus de 3 semaines, c'est le pourrissement garanti, impensable de les réserver 3 mois dans la cave dans le but de faire les frites !

stockage

Sans blague, les industriels ne vont pas vous faciliter la tâche, ils ont quand même intérêt à ce que vous achetiez votre paquet de surgelé tout imbibé d'huile de palme !

Tu peux me prêter cent patates ?

Pourquoi ne trouve-t-on plus ces bonnes vieilles bintje, ou les merveilleuses Belles de Fontenay de notre enfance, alors que des nouvelles variétés sortent tous les ans ? Charlotte®, Chérie®, Amandine®, Princesse Amandine®, Pompadour®, on nous assure chaque fois qu'elles sont meilleures que les précédentes, de quoi nous plaignons-nous ? Sachant que les Incas cultivaient déjà dans l'Antiquité plusieurs milliers (si !), de variétés adaptées à tous les usages possibles, quel est ce besoin insensé de toujours faire de nouvelles variétés qui sont d'ailleurs plus ou moins les clones les unes des autres ?

Bien sûr, vous l'aurez deviné, il y a de l'argent en jeu. Du fric, du pognon, de l'oseille, du blé, des radis, des pépètes... voire des patates.

Se renvoyer la patate chaude

Lorsqu'un semencier "invente" une nouvelle variété végétale (on parle d'obtention), il peut faire une demande de certificat d'obtention végétale, ce qui lui garantit pendant 25 ou 30 ans selon les espèces, de tirer des "droits d'auteur" sur la commercialisation de ces mêmes espèces.

Jusqu'ici, rien de bien étrange : c'est un peu normal de rémunérer le travail de l'obtenteur. Dans ce système, (contrairement à celui des brevets en usage aux États-Unis, bien plus strict), on a quand même le droit d'utiliser une variété protégée pour en créer une autre, et aussi de la reproduire s'il n'y a pas utilisation commerciale. Mais l' agriculteur qui veut garder une partie de la récolte pour la ressemer l'année suivante doit payer une redevance annuelle à l'obtenteur pendant la durée de validité du certificat. En 2006, des agriculteurs français on eu de lourdes amendes pour avoir cultivé des Charlotte® sans autorisation. Au Royaume Uni, par contre, seule la diffusion commerciale de la variété est soumise aux droits, on peut réensemencer librement une variété protégée. Le problème est que les nouvelles variétés qui arrivent sur le marché sont des hybrides qui ne peuvent pas se reproduire : on est obligé chaque année de racheter les semences, même si on veut les cultiver dans son jardin pour son propre usage.

Les semenciers qui font perdurer ce système sont loin d'être des pauvres petits agriculteurs. Les quatre leaders mondiaux sont : Monsanto, USA, Pioneer Hi-Bred, filiale de DuPont de Nemours, USA, Syngenta, Suisse, et Limagrain, France. Le marché mondial des semences commercialisées est estimé à 30 milliards de Dollars. Ça en fait des sacs de patates ou des cageots de tomates !

Mais là, on n'a plus trop la patate

Au delà des problèmes gustatifs de nos frites, se pose quand même la question de la propriété du vivant. Il y a quelque chose de perturbant à savoir que le génome des espèces vivantes soient la propriété exclusives de quelques firmes aux intérêts privés. Outre le fait que des agriculteurs du tiers monde risquent de ne plus avoir accès librement aux semences, on peut craindre de voir s'appauvrir la biodiversité générale et surtout alimentaire. On ne va plus trouver sur le marché que des nouvelles variétés de végétaux, comme si les précédentes étaient moins bien, voire dangereuses.

Vous me direz alors,  s'il faut payer pour reproduire les plants, pourquoi les agriculteurs ne cultivent-t-ils pas d'anciennes variétés tellement goûteuses, et dont les droits sont échus depuis longtemps ? Ils feraient des économies car ils ne paieraient plus les droits ? Oui, ce serait tellement simple, mais voilà : c'est interdit !

varietes

Il existe une liste européenne, le catalogue officiel des espèces et variétés, et toute culture d'une espèce non mentionnée dans ce catalogue est interdite. Et comme de nouvelles espèces y entrent chaque année, d'autres en sortent ou risquent d'en sortir et de tomber inexorablement dans l'oubli. C'est ainsi que notre Bintje est en danger ! Une association, Kokopelli, qui milite pour la diffusion d'anciennes variétés, a d'ailleurs été condamnée pour vente illicite de graines de variétés non inscrites.

(Il existe le même problème avec les plantes médicinales et aromatiques, j'ai appris récemment qu'une liste d'espèces autorisées va être établie par la Communauté Européenne, ce qui risque d'exclure un grand nombre de plantes communément utilisées dans les médecines traditionnelles depuis l'Antiquité, mais c'est une autre histoire.)

Le monument de la patate inconnue

Donc vous comprenez pourquoi les industriels de la semence de pommes de terre ont tout-à-fait intérêt  à inonder le marché avec  de nouvelles variétés, au fur et à mesure que les anciennes tombent dans le domaine public et ne sont plus rentables. Alors c'est la course incessante : on crée patate sur patate, elles n'ont pas beaucoup de différence les unes par rapport aux autres, ne sont pas forcément meilleures, les allongées le deviennent un peu plus, les petites s'arrondissent, les grosses ont la peau lisse, elles changent de couleur,  jaunes, rouges, bleues, blanches, mais rien n'est vraiment innovant dans le domaine  des tubercules ! Quel est l'intérêt, à part celui des industriels, évidemment ? Le consommateur, lui, ne peut que regarder béatement cette valse des noms de pommes de terre, plus d'une dizaine de nouveaux noms chaque année, quand il a la chance de les voir inscrits sur le paquet. La plupart du temps seul est inscrit l'usage : pour purée, pour salades, pour cuire au four, etc... Et quant bien même il y aurait le nom de la variété, ce serait un nom complètement inconnu...

marche

On n'a plus que nos yeux pour pleurer amèrement les frites croustillantes d'antan. Ou chercher les petits producteurs, les petits maraîchers de notre région, qui cultivent encore les anciennes variétés, les vendent uniquement à la saison de la récolte, sans les chloroformer ni les ioniser... On peut rêver, non ?
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Commentaires
P
Faites comme moi :cultivez vos pommes de terre vous-même !<br /> <br /> Pas de déception.<br /> <br /> Pareil pour le pain,avec de bonnes farines de froment épeautre ou seigle Bio achetées évidemment.<br /> <br /> Cela demande des efforts mais le résultat est là.
M
Bonjour<br /> <br /> Les enfants sont difficiles a tromper et c'est tant mieux. Heureux ceux qui disposent d'un bon potager.
N
Pour ma part, ma mère qui habite Dunkerque fait toujours des frites avec des bintjes. Avec la friteuse à l’ancienne, avec le panier à anses qu’on relève. Et c’est vrai que ce sont les meilleures frites! Et les enfants ne s’y trompent pas!
M
Bonjour<br /> <br /> Ah les frites à la graisse de canard de la mémé dans la grande poêle noire !<br /> <br /> Et n'oublions pas aussi les bonnes purées de notre enfance. Ah ces grosses pommes de terre jaunes qui vieillissaient tranquillement à la cave… C'est si difficile de faire du bon ? Il ne faut pas se voiler la face les agriculteurs sont bien conscients de leurs faits et gestes Et ils viennent pleurer à chaudes larmes parce que l'un des leurs a un cancer lié aux produits toxiques qu'ils nous balancent de puis des décennies. Mais là, ça les touche aussi….et ce n'est plus pareil ! Et ce n'est pas la FNSEA qui va faire bouger les choses. Chaque agriculteur dispose de son petit potager bio, après, les autres on s'en fout !<br /> <br /> Marc
M
peut etre un peu tard.<br /> <br /> juste un commentaire.<br /> <br /> DE VRAI FRITE ....... IMPOSSIBLE du moins pour ceux qui l'on connu.<br /> <br /> COMME DE LA VRAI PUREE OU DES VRAI PDT SAUTE ET MEME CHIPS....<br /> <br /> 1er ...recommencer a cuisiner (pas top chef).Les femmes on deserté, on demande a mamie. Les agées on desertés aussi , il s'adapte et se la ferme....normal au vu de ce qu'il on connu.<br /> <br /> 2em...Les paysan on déserté (ou voulu profiter à un certaine époque) les coops et les banques les on flingués....<br /> <br /> 3em c'est bizarre...estimance de vie 85 ou 90 ans , j"ai 55 ans et je ne connais que peu de personne mort après 80 ans. (une demi main).<br /> <br /> Pour connaitre la patate (frite, hachis parmentier, robe des champs, patatte au beurre....), regarder de vieux film Pagnol Bourvil Gabin ou voyager dans des pays pauvre.<br /> <br /> Gosse les Frites c'était une révolution dans la cantine de l'école, et à la maison. <br /> <br /> J'ai bien envie de remettre des chose à leurs place.<br /> <br /> Une bonne omelette ce fais dans une poele qui lui est dédié, frotté au gros sel aprés utilisation.<br /> <br /> Un bon hachis, bonjour les microbes, on fais rassir la viande de la veille pendant quelques jours, le temps que la cuisiniére à une idée.<br /> <br /> Un BON PAIN..................IMPOSSIBLE..........ça ne peut plus exister. Dépendant de champignons qui faisais la richesse et le prix d'une boulangerie.<br /> <br /> Revenons au sujet les FRITES.<br /> <br /> Dans ma jeunesse les frites , tous les jours, pas riches une tournée par tète de pipe.<br /> <br /> On était 10 gosses. Une bonne frite, j'en reviens au créateur de ce fil est une patate hyper farineuse! comme une patate au four ou au feux de bois.<br /> <br /> Une purée rien avoir avec top chef, encore plus farineuse.<br /> <br /> La difficulté des mére à transmettre à leurs filles certaine valeurs nous réduit à cette situation. Mais on a fait de la resistance, devant les amer lock.<br /> <br /> .......Je commente, impossible de faire une bonne recette (à partir de patate même bio parcequ'elle son interdite depuis belle lurette).<br /> <br /> Les meilleurs sont les patates à cochons (la bindje à la limite à l'époque)<br /> <br /> Les cochons ne meurt pas à cause des patates.<br /> <br /> Il y a de vielles recettes qui ne marche jamais pour de simple détails, mesdames il ne faut pas ce torturer l'esprit la bouffe l'argent et le sexe font tourner le monde .<br /> <br /> Parole de vieux, une bonne frite, tu la coupe en deux, l' interieur part en grumeaux et le corp est croustillant. Combien d'année .......................une autre une autre une autre
M
Bonjour,<br /> <br /> moi je vais a grand frais et là de temps en temps je trouve des bintje ou des pommes de terre de consommation courante pas chères par sac de 10 kgs. Elles conservent bien et mes frites sont exellentes.
M
Bravo et merci pour votre article. Moi aussi ça me manque ces patates qu'on achetait en filets, qui dégueulassaient le coffre et les mains quand on les épluchaient, mais qui tenaient tout l'hiver à la cave ou au garage.<br /> <br /> Ça me fait peur ces patates naturistes aux noms incertains qu'on trouve actuellement dans nos supermarchés, qui ne tiennent pas la cuisson, n'ont aucun goût et qui pourrissent en deux semaines. Mais surtout vous oubliez de parler du prix ! moi je me souviens de patates qui coûtaient 15 centimes d'euros le kilo au début des années 80. Soit l'inflation a fait un boulot monstre, soit ils ont bien réussi à encadrer le marché et le faire monter en gamme. De nos jours les "grenailles" font partie des pdt les plus chères du rayon au supermarché alors que dans la génération de mes parents ce sont celles qu'on donnait aux cochons ou qui servaient à faire la soupe populaire et qui se vendait quelques centimes, pour le principe.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour avoir de bonnes patates bien comme il faut, de nos jours on doit se déplacer au marché si on a la chance d'en avoir un à proximité qui ne soit pas pendant vos heures de travail. Sinon je me suis mis à le cultiver moi-même dans des sacs et ça marche très bien: 2-3 patates par sac me donnent entre 3 et 4 Kg par sac. Cela demande un peu d'entretien mais c'est 100% bio. Et les frites sont bien bonnes avec.
M
Bonjour,<br /> <br /> je viens de découvrir vos recettes et je vais en faire. Je partage entièrement vos commentaires sur les pommes de terre.Je suis originaire du nord et nouvelles on les mangeait en salade et vielles on faisait de très bonnes frites avec de la graisse de cheval ou de la végétaline. Je vais rajouter quelque choses sur la culture des pommes de terre avant qu'elles soient mûres le cultivateur passe un défoliant sur les verdure de pommes de terre. Quand les verts sont grillées ils ramasse les pommes de terre à la machine. J'ai entendu parler que pour faire des salades bien blanches ils mettaient quelques jours avant la récolte du désherbant a faible dose pour les faire blanchir. Je fais mon propre jardin.<br /> <br /> Merci pour tous ces conseils. Je ne manquerai pas de faire vos recettes
N
ma mère n'utilisait que des bintjes du jardin, et les cuisait dans de la végétaline. Délicieuses et très croustillantes
M
Merci pour cet article, sur mon marché de producteurs locaux, je regarderai de plus près leurs précieuses patates.<br /> <br /> Pour éviter les traitements après récolte (mais pas ceux avant récole hélas) il faut lesglaner si on repère les cultures de patates en campagne.... j'ai essayé une fois mais le glanage avait été bien maigre :)
B
Bravo pour cet article qui a tout ce que j'aime ; il est bien informé (& informant), couillu et humoristique ;)
W
Bonsoir.Je suis d'accord avec vous à ceci près:<br /> <br /> Les obtenteurs ne sont pas tous forcément vénaux et même certains recherchent la qualité. J'ai été surpris quand vous avez cité la "charlotte" que je trouve excellente et même en frites.En réalité un critère est déterminant ,le taux de matière sèche.<br /> <br /> Je ne dis pas que plus ce taux est élevé meilleure est la pdt mais quand même....<br /> <br /> Les obtenteurs vénaux recherchent à créer des pdt genre ADORA AGATA etc.. qui ont un taux de matière sèche de 1 voire 2 ou 3 et qui sont récoltées au bout de deux mois. Pour me part je produis de la DESIREE ( 6) mais en revanche je l'attends 5 mois. Le site suivant est très intéressant :http://www.perriol.com/2culture/cul_maladies/matiereseche.htm<br /> <br /> Bonne soirée.
B
Bonjour je suis belge, je suis ravis de votre article, vous avez entièrement raison, j'ai exactement le même problème que vous, malheureusement chez nous aussi(pire qu'en France qui se défend encore un peu) les pommes de terres sont devenues dégueulasses, fades, sans goût, et se tiennent mal à la cuisson. La situation s'est même aggravée depuis la crise, non seulement elles ont triplées de prix mais en plus les variétés qui étaient encore potables il y a 5 ans ont totalement disparues. Ce qui me scandalise c'est qu'ils utilisent les anciennes appellations ronflantes tel que Bintje pour des patates qui gustativement ne valent plus un clou. Depuis début 2013 j'ai acheté 8 sacs de pommes de terres dans différents lieux afin d'en trouver ayant un minimum de qualité gustative, mais en vain, tous étaient à vomir, j'ai du jeter 1/3 à la poubelle.<br /> <br /> Il est temps que nos gouvernements mettent tous ces requins de l'agro-alimentaire au pas pour qu'ils cessent de nous vendre des patates forcées et dégénérées à prix d'or, figurez-vous je viens de rentrer de Pologne il y a peu, dans ce pays les pommes de terres (comme les tomates) sont restées celles de mon enfance, de véritables friandises. Vous en France comme nous en Belgique devons nous défendre politiquement contre toute cette racaille, ces sociétés qui font du lobbying auprès de nos dirigeants pour nous faire bouffer de la merde, c'est une honte.<br /> <br /> <br /> <br /> Bien à vous
E
C'est vrai que c'est un cercle vicieux pour les agriculteurs...je ne les défends pas particulièrement, parce que dans les campagnes, où je vis, tout leur est dû, les chemins sont coupés à leur profit, les chemins communaux, s'entend, et les pesticides lâchés dans l’atmosphère me pourrissent mes matins de l'aube, ces merveilleux moments où les odeurs de la terre s'exaltent et se libèrent. Ils sont dans un cercle vicieux, parce qu'en effet ils se sont fait piéger. Notre pays est toujours rempli de contradictions, nous avons des produits de terroirs fabuleux, et nous sommes en effet les plus mauvais élèves de l'Europe en matière de produits utilisés en agriculture. Le ministère de l'agriculture ferait bien de revoir ses méthodes de subventions, qui incitent à produire toujours plus, mais avec des quottas qui font jeter les surplus, que ce soit en maraîchage, ou en production de lait : mon voisin, qui en produit justement, avec un bel élevage de vaches qui vivent dehors, mais malheureusement mangent du maïs quand même, pour produire plus et encore plus avec un bien moins bon arrière goût qu'au temps de ma jeunesse, et bien ce voisin jette le surplus de lait quand il dépasse le tonnage total qui lui permet d'obtenir la subvention. J'ai aussi travailler six mois chez un producteur de poireaux, pour voir un peu de l'intérieur ( ça ne fait jamais de mal de travailler dur de ses mains, dans le froid, je le conseille à tous nos personnages politiques, pour comprendre un peu la vraie vie), et ils balançaient tous les poireaux qui ne rentraient pas dans les moules, trop petits, trop gros, trop tordus, bref, bref...par contre ils (les agriculteurs) s'achètent les derniers tracteurs énormes et très chers de l'espace, s'endettent à mort, et donc doivent produire encore plus...et acheter des graines chez ces grands groupes, les quatre cités plus haut dont Monsanto, parce qu'ils ne peuvent plus depuis longtemps resemer avec les productions précédentes... Je suis pessimiste, pas de nature, mais d'observation, parce que si beaucoup de gens se mobilisent individuellement, beaucoup d'autres continuent d'acheter des tomates en hiver, insipides mais sans doute rassurantes pour eux, même en magasins bio (qui ne sont pas écolos, je le précise, quand ils font venir leurs produits de bien loin en toute saison ), entre autres légumes, et les jeunes agriculteurs de 20 ou 25 ans n'écoutent pas leurs parents, pour une grande partie, et utilisent à outrances ces produits pesticides et autres engrais chimiques, sur des terres qu'ils continuent appauvrir en les labourant en profondeur, etc... Le problème de tout cela, c'est la peur...la peur de quitter le monde connu, de lâcher le matériel, de réécouter la nature nous parler, les saisons nous bercer, les animaux (les vaches sont herbivores, ça veut dire qu'elles mangent de l'herbe, pas du grain, de nature), et nous ne savons plus non plus écouter nos corps, qui nous crient depuis des dizaines d'années qu'ils en ont ras le bol. Nous sommes ce que nous mangeons, et pour la plupart des gens sur cette planète, j'ai bien peur que nous ne mangions de la merde, pardon, mais c'est un peu la réalité...Alors oui, les frites croustillantes de ma grand-mère, ça aussi je les regrette, mais je m'entoure de petits producteurs, et je résiste vaillamment à mon manque intense de tomates pour accueillir celles qui vont bientôt délicieusement parfumer mes papilles. Il faut parler aux jeunes, leur expliquer l'importance des vrais produits, des vrais artisans, de la nature...mais aussi parler aux personnes plus âgées, parce que ce sont elles aussi qui pourront convaincre leurs petits enfants...<br /> <br /> Bon, pardon Marie-Claire, je me suis un peu lâchée là, mais ce sujet me passionne et me remue tout l'intérieur...et surtout j'aime tellement manger que je suis désespérée à l'idée de ne plus trouver de bonnes frites croustillantes, boudiou !!
R
Oui,de plus en plus de gens prennent conscience de tous ça,j'ai quand meme l'espoir qu'un jour tous cela changera pour nous et pour les génération future...<br /> <br /> <br /> <br /> Voici un lien concernant la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) de 2013,qui pourrait vous intéressez c'est un appel lancer par nicolas hulot merci de signer la petition et Merci pour votre blog marie-claire...<br /> <br /> <br /> <br /> http://www.ifieldgood.org/#presentation
M
Il semble qu'il y ait un mouvement inverse. Il semble. En tout cas on se bat pour...<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> PS pour Seb : je me souviens de mon pépé qui ramassait aussi les doryphores à la main.
R
Moi je met tous sur le dos de Monsanto et compagnie c'est des pourris,c'est pas avec eux que notre agriculture changera dans le bon sens,tous est fait a l'envers.Car du changement il en faut,lagroecologie,agriculture bio etc...Il faut une agriculture durable.J'aurais pas assez de place pour ecrire tous ce que je pense de tout ça, les politiques sont a la bottes de cette Mafia et ne feront rien c'est a nous de faire bouger les choses...Les sols français sont mort tous les micro organismes essentiel a la vie du sol sont totalement detruit dans un champ traité,ce qui oblige les agriculteurs a acheter encore et toujours des engrais chimique,les semences etc...ils sont dans un cycle sans fin.Ce n'est pas de leur faute On leur a dit apres la seconde guerre mondial que maintenant ce serai comme ça.Je le repete il faut changer notre agriculture,la france est le pire mauvaise eleve en europe,3eme pays au monde qui utilise le plus de produit chimique dans ses cultures....Manger 5 fruits et legumes par jour ok,mais pour moi ce sera BIO.<br /> <br /> <br /> <br /> MONSANTOLAND J'EN VEUX PAS !!!
M
Oui, bien sûr il y a des variétés ancienne libres de droit et c'est légal de les commercialiser... pour l'instant. Mais pour en trouver c'est une autre histoire ! En tout cas dans la grande distribution, c'est même pas la peine d'y penser. Il faut donc être motivé, se renseigner, connaître un maraîcher, ou aller sur certains marchés locaux, faire 50 kilomètres, et bien sûr payer tout ça au prix de l'or. Ce n'est donc pas pour tout le monde, hélas.
S
Un article qui parle de plein de choses importantes, avec beaucoup de vérités mais quelques erreurs regrettables:<br /> <br /> - Les bintje sont extrêmement courante, à vous lire on en trouverai plus, remplacé par les hybrides! c'est la variété la plus cultivé de France...<br /> <br /> - Il est tout à fait légal de cultiver et VENDRE des variétés anciennes, il est juste interdit de commercialiser les graines de variétés non inscrites. Et un bon nombre de variétés inscrites sont tout à fait libres de droit! et à ma connaissance aucune n'en sors!<br /> <br /> <br /> <br /> Pour conclure, il faut arrêter de se plaindre de mettre ça sur le dos de monsanto ou je sais quel épouvantail comme on a tant l'habitude, et se bouger un peu les fesses pour trouver des produits de qualité, et pour l'avoir fait, croyez moi que ça vous fatiguera moins que de les ramasser, comme nos grands parents qui le faisaient eux même avant de s'en régaler! Et ils ne ramassaient pas que les patates, mais aussi les doryphores, à la main!<br /> <br /> <br /> <br /> Je dis pas ça pour vous je pense que vous en faites, mais c'est tellement dommage de se défouler sur des tiers sans le moindre effort, je me demande parfois même si ce n'est pas ça qui cause la mort de notre agriculture, et non les industriels!<br /> <br /> <br /> <br /> Et merci pour ce bien beau blog!
M
Ah oui ! très bonne idée, venez partager vos adresses de bonnes pommes de terre à frites...
R
Je suis de lille et Comme cela a était dit dans 2 commentaires,toutes les BINTJE ne se valent pas,la grand mere d'un amis ne jure que part ces patates et reconnait immédiatement les vrai bintje d'avant (il faut des bintje de ferme),Et elle ne sont pas facile a trouver je propose donc que chaque personne passant par cette article et connaissant une adresse ou l'on trouve encore des vrai bintje, la poste ici...Pour ma pars j'en posterais une,mais il faut que je demande l'adresse à l'ami qui me fournit.
M
@HH : non, je ne savais pas ce règlement pour les traitements des patates à frites. Merci de cette précision qui est édifiante !!!!
H
n'oubliez pas que les patates destinées à la surgélation, sont faites par le fermier sous contrat car traitées de façon particulière : 23 traitements (mini) d'après la fermière ma voisine dont certains certains pour réguler le tx d'humidité, car la ménagère doit tjrs récupérer le même poids de frites après cuisson...par ailleurs, les parcelles doivent être irrigées (même ici, ds le Nord !), même quand je trouve des bintje...je ne le trouve pas le goût...d'ailleurs elles n'ont même plus d'yeux...
M
@ Dorigord merci ! Oui, il y a aussi le problème des semences, pas seulement des pommes de terre de consommation : les "droits" ayant aussi cours sur les semences. Sachant qu'il est interdit de récupérer soi-même la semence sur des variétés non tombées dans le domaine public. Ce qui pose un problème éthique, quand même. Ça ne m'étonnerait pas que ces semences dans le domaine public soient de moins bonne qualité justement, pour qu'on ne puisse pas les récupérer d'une année sur l'autre.
D
Nous achetons rarement des pommes de terre de consommation. <br /> <br /> Mais nous en achetons pour les cultiver.<br /> <br /> Il y a qq années, nous avions trouvé des bintje (comme depuis toujours) à la coopérative agricole (famille d'agriculteurs). Cette année-là, les bintje ont raté :pas bonnes. L'année suivante, on recommence mais avec aussi d'autres variétés : les bintje n'ont rien donné : pas bonnes (les autres excellentes), nous avons arrêté de semer cette variété<br /> <br /> Conclusion : même avec des plants achetés, les bintje ne donnent rien : sans doute pour faire vendre d'autres variétés qui rapportent enfin des royalties à leurs obtenteurs<br /> <br /> <br /> <br /> Je découvre ton blog depuis qq semaines, et ce post sur les bintje aujourd'hui, d'où mon commentaire tardif.<br /> <br /> Ton blog est passionnant
M
Merci pour ce témoignage, Fredarbraz, tout ce que vous dites est vrai. Effectivement ça dépend des régions, et des circuits de distribution. Quand on peut accéder à des circuits courts (producteurs vendant directement au client), hé bien... on a de la chance.
F
bonjour, je ne sais pas de quelle region vous étes, en tout cas dans mon departement natale(le 59), on trouve sans aucune difficulté, et à un prix loin des gangsters de grandes surface (5 à 7€ le sac de 25Kg!) des bintje, des vrai de vrai avec leur terre, sans traitement industrielle etc....(sous reserve de ne pas habiter une trop grande ville)<br /> <br /> Je me souviens même, il y a peu encore, que certains récoltants passaient dans nos rues avec un camion, remplie de leur fruits et legumes, les vendant directement aux gens (tres bonne idée, pas facilement faisable dans les grandes ville car ça fait trop "bouseux" aux yeux de certains prudes....)<br /> <br /> d'ailleurs depuis que j'ai changé de région j'avoue qu'il est moins facile d'en trouver, et d'en trouver de bonne surtout.<br /> <br /> les frites? justement mes parents en faisaient d'excellente grace a ces patates, et en font toujours, car ils sont toujours bien déservie en primeur, pas besoin de halles specifique ou de vendeurs qui, avec l'estampille "bio", se permettent des prix hallucinant: la 1ere fois que j'ai vu des patates à +de 2€ le kilo, j'en suis resté le cul par terre, c'est une hérésie totale.
M
@ Lys : merci ! quelle chance d'avoir une telle grand mère ! je vous embrasse.
L
Je découvre votre site ce soir et je le parcours avec gourmandise et curiosité! Je découvre tellement de choses!<br /> <br /> Ma grand mère fait les meilleurs frites du monde et je comprends maintenant pourquoi (car oui, dans les tréfonds du Tarn, on trouve encore des bintje qui se conserve à l'année!)<br /> <br /> Je vais continuer à parcourir et diffuser autour de moi, car au delà de la gourmandise, il y a une véritable instruction et des informations inédites!<br /> <br /> Merci!
M
Merci beaucoup, Guy, ce que vous dites me fait très plaisir. J'espère que je pourrai un jour aller goûter vos frites !
G
Je suis un moyenâgeux, qui depuis plus de 35 ans se bat contre les moulins à vents, très tôt j'ai compris que pour continuer à manger ce que j'aime, il n'y avait qu'une solution un jardin, un poulailler,et du....temps.<br /> Le blanc de bœuf pour les frites je me le fais envoyer de Belgique [U]MAIS[/U] lui aussi [G]ILS[/G] le traficotent là ou dans le temps il n'y avait que graisse de rognons de bœufs fondue maintenant il y a stabilisants et autres joyeusetés de [I]l'agroinlimentaire[/I]. C'est malgré tout meilleur que de la frite surgelée cuite à l'huile.<br /> J'aime beaucoup ce que vous écrivez dans votre blog tant dans la forme que dans le style.Merci pour tout ça ....Guy.
M
Oui maintenant faire ses frites soi-même est devenu un truc de la préhistoire ![Papy]
E
J'ai connu la cueillette des pommes de terre et l'entreposage dans la cave (sur la bannière de mon blog, ma famille ramasse les pommes de terre=. Nous, c'est avec la kerpandi qu'on faisait des frites et ici dans le Nord, on a de la chance de trouver de la bintje chez les producteurs locaux. Alors quand elle arrive, je fais comme avant, j'en achète 50 kg et je stocke tout l'hiver sous une bâche, à l'abri de la lumière. L'autre jour, je faisais des frites et une copie de ma fille est arrivée. Elle m'a regardé avec des yeux grands ouverts en me disant, mais tu ne les achètes pas toutes prêtes.
M
Yvon, merci ! J'ai encore appris quelque chose!
Y
La nouvelle d'Agatha Christie à laquelle fait référence Giovenitta dans son message, c'est "la fille du clergyman", une aventure de Tommy et Prudence Beresford, dans le recueil "le crime est notre affaire".<br /> <br /> Cordialement
M
[I]Giovinetta[/I] : merci pour l'astuce !<br /> <br /> I]Pat[/I],merci. En tant que consommateur, on peut juste arrêter d'acheter ces mauvais produits... mais ce n'est pas toujours facile, hélas...
P
Edifiantes ces histoires de pommes de terre!<br /> L'argent est partout,dans quel monde vivons-nous ?<br /> Effectivement ,je ne cuisine jamais de frites surgelées,préférant les fraîches qui prennent une coloration caramel et un goût sucré désagréable.<br /> Heureusement,j'ai un potager et je plante chaque année quelques plans de "bintjes "et de" Belle de Fontenay "pour quand même savourer quelques fois de vraies frites.<br /> Merci pour ces tristes précisions du pourquoi et du comment....<br /> (On ne peut rien faire en tant que consommateur?)
G
ah oui, pour conserver des pommes de terre nouvelles pour La Noël :<br /> enfermer dans une boîte en fer votre poëlée de pommes de terre (crues bien sûr et non pelées), l'enterrer dans un coin sûr et bien marquer l'emplacement : vous les ressortirez aussi fraîches qu'au premier jour.<br /> recette piochée dans un Agatha Christie... Christmas Pudding peut-être ?[Papy]
G
très intéressant ton billet, tant sur le processus de protection des variétés que sur la production de nouvelles variétés et sur les qualités d'une bonne patate.<br /> Pas encore bien compris l'hybridation car les miennes refusent souvent de fleurir franchement, mais peut-être est-ce pour cela qu'elle osent re-produire l'année d'après dans mon minuscule potager, car on en laisse toujours une petite à la récolte.<br /> Cette année, j'en ai acheté 25 plants de Chérie* ... et je sème des graines de lin entre les 5 rangs de 5 pour éviter les doryphores et autres insectes. Mais je les préfère sautées
C
Longtemps que je n'étais pas venue mais là merci Marie Claire quel plaisir de te lire. De savoir que sans chichis tu dis les choses loin de ces blogs lénifiant où tout est toujours parfait!<br /> Oui il faut être pessimiste où dire non et le faire savoir.<br /> Encore merci<br /> Anne
T
Je n'en ai jamais mangé de bonne chez ma mère, ni chez mes grands-mères, mes meilleurs souvenirs (rares) c'était au restaurant. ET je n'en fais pas moi-même. L'art de la bonne frite se perd, ma petite dame... <br /> Il faudrait donc partir en expédition en Belgique pour éclaircir ça !
M
[I]La bobine de bois[/I]: oh oui, l'aile et la cuisse, film précurseur !<br /> <br /> [I]canotte[/I], je suis d'accord pour le gratin dauphinois et je connais paysans.fr, et le recommande aussi.<br /> <br /> [I]Patrick [/I]: finalement, ce qui est triste, c'est que chez Mac Cain, et chez les productivistes, ils sont très forts ! Mais ne baissons pas les bras ! Ça vaut le coup.<br /> <br /> [I]Gracianne[/I], merci : miam, la chance d'avoir des pommes de terres du potager !<br /> <br /> [I]Mathgon[/I] : merci.<br /> <br /> [I]Isabelle[/I] : je vais aller voir à Poitiers.Je ne suis pas loin.<br /> <br /> [I]Anne[/I] : c'est très bien les cueillettes à la ferme, j'en avais une proche de là où j'habitais avant, il y avait de superbes et bons légumes.<br /> <br /> [I]Tallula [/I] : on est bien d'accord et je suis contente de voir que d'autres ont le même avis que moi !<br /> <br /> [I]McM:[/I] oui, elles se rident, mais il ne faut pas qu'elles le fassent trop vite, elles doivent durer 6 mois.<br /> <br /> [I]Natacha [/I]: Merci. Vous aussi, gardez la frite, vous êtes dans la bonne région pour cela ;-).<br /> <br /> [I]Felo[/I] : c'est l'idéal, ce que vous faites !
F
J'achete mes bintjes à la ferme de mon enfance, dans le Nord. 25 kg de sac de patates et de terre, qui tiennent l'hiver... 4 ou 5 mois à la cave sans souci.<br /> <br /> Même si 700 km me séparent de ce village, je profite d'un passage dans la région pour refaire le plein.<br /> <br /> Et elles sont merveilleuses pour les frites et la purée (au beurre !).<br /> <br /> Dommage qu'elles soient devenues plus rares, c'est aussi une des moins chères...
N
Super cet article sur la patate!! Instructif et drôle!!(j'ai adoré le passage sur les anti-rides!!)<br /> Bravo Mme Fréderic!! Et, comme on dit dans ma région, gardez la frite!
M
Les patates que j'achète chez Leclerc se rident et germent (parfois un peu trop vite à mon goût)
T
merci pour ce billet. c'est marrant parce que justement, il n'y a pas longtemps, je disais à mon ami combien les frites de ma grand-mère étaient les meilleures que j'ai jamais mangé. pas grasse, croustillantes et légèrement sucrées. elle les cultivait elle même et les conservait dans la cave et effectivement, c'est quand elles étaient flétries qu'elles donnaient les meilleures frites...
A
merci pour ce nouvel article qui comme les autres est très instructif et passionnant et me conforte sur le fait de ne plus acheter de légumes en supermarché! pour ma part, j'ai la chance d'avoir à proximité de chez moi une "cueillette à la ferme" où les bintjes sont excellentes et donnent de bonnes frites en hiver!
I
Même si je ne fais plus jamais de frites, j'achète des pommes de terre à un producteur (marché Notre-Dame à Poitiers) et comme j'en prends toujours trop et que nous ne sommes pas de gros consommateurs de ce féculent, j'ai le plaisir de les voir se rider et germer !
M
Une analyse très bien documenté qui donne à réflechir sur la création de nouvelles variétés qui au final font disparaitre les saveurs...
G
Passionnant Marie-Claire, merci! Ca fait des annees que ma famille et moi-meme deplorons la quasi disparition des bonnes Bintjes, a tel point que nous pensions qu'elles etaient toutes achetees par les industriels pour en faire des frites surgelees.<br /> J'ai la chance de trouver encore des bonnes pommes de terre non lavees en saison, chez mon maraicher. Et aussi la chance infinie d'avoir un pere qui fait encore de la pomme de terre de potager et la conserve a la cave, bien recouverte pour qu'elle ne verdisse pas. Mais il est vrai que trouver des bonnes pommes de terre dans la grande distribution releve du challenge.<br /> Defendons la patate a frites!<br /> <br /> Ceci dit, a defaut de Bintjes, les Mona Lisa ne sont pas mal, en saison, pour les frites.
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