La mer qu'on voit danser... depuis le Cayola aux Sables d'Olonne, est aussi dans les assiettes !
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Encore
un endroit paradisiaque : le Cayola, perché sur une falaise rocheuse,
domine l'océan Atlantique, et la baie du même nom. La vue est magnifique
et la cuisine ne l'est pas moins. On est loin des pièges à touristes du
bord de mer.
Même par temps mitigé d'automne, c'est beau ! En été, on peut prendre l'apéritif et le café sur la terrasse.
Mais en cette saison on se contente de la salle, baignée de lumière, largement ouverte sur la baie. Le service est efficace et charmant, on est à l'aise, on se régale, on ne manque de rien.
Le chef, Sébastien Bonavita, une étoile au guide Michelin, nous concocte des plats lumineux et tout en fraîcheur. C'est une cuisine contemporaine mais qui a les pieds bien ancrés dans la tradition : les cuissons sont parfaites, les produits sublimes dans la saison, les accompagnements originaux, et j'ai beaucoup aimé les sauces, souvent servies à part dans une petite saucière. Dans certains restaurants qui font de la cuisine moderne, suivez mon regard, tout est basé sur les présentations d'ardoises épurées, et la sauce est souvent réduite à un trait en diagonale, voire en pointillés, sur l'assiette. Quand elle est bonne, c'est plutôt frustrant ! Ici on peut s'en verser une rasade et cette générosité fait du bien ! Nous avons choisi un menu très maritime, et nous ne l'avons pas regretté.
Souvenez-vous de cela, chers lecteurs : dans un restaurant, quand le pain est bon, c'est en général que la cuisine l'est aussi ! C'est un détail, certes, mais il a de l'importance. Le pain du Cayola, c'est du vrai pain, bien cuit comme il faut. Il y avait aussi un excellent beurre demi-sel auquel il était difficile de résister.
Des petites choses pour l'apéritif, je ne me souviens pas de tout, sauf que les petits beignets chauds sur les piques à cheval sur les verres étaient à la fourme d'Ambert et délicieux !
Une patience nous décline l'oursin en mousse, en écume et en tartare... une belle vague iodée. L'oursin est d'habitude assez fort en goût, mais dans ces présentations, je pense qu'il peut plaire aux plus récalcitrants.
On attaque fort avec une entrée ensoleillé : un rouget barbet rôti, sur une fine galette de pain toasté, du fenouil confit au beurre d'anchois, une mousseline safranée, avec des chips d'ail, et une sauce au parfum de bouillabaisse. Poisson tout droit sorti de la mer et cuit comme il faut.
Les langoustines rôties au beurre salé, garnies d'une tuile craquante, de petits cannellonis de choux verts aux agrumes, et derrière la tuile on aperçoit des petites crèmes brulées au chou fleur. dans la sauce, une pointe de yuzu. L'agrume, le chou et les langoustines fonctionnent très bien ensemble. Et puis c'est un clin d'œil à la Vendée, on appelait autrefois les vendéens "ventre à choux". Des choux d'une telle délicatesse, on en veut bien tous les jours !
Le turbot est cuit en basse température et sa chair est respectée, la cuisson est parfaite de moelleux et de saveur. Il est posé sur un lit de trompettes de la mort et accompagné de choux de Bruxelles. A côté c'est un maki aux trompettes sur une purée au chou de Bruxelles. Ces saveurs bien marquées accompagnent à merveille le turbot, qui est un poisson de caractère, un poisson avec de la mâche et de la saveur. Et, et, et...
Oui... la petite sauce crémée, délicate et délicieuse, miam.
Je n'ai pas photographié le plateau de fromages, vous me pardonnerez.
Mais je l'ai fait pour cette petite verrine pour attendre le dessert, qui nous met des arômes de chocolat dans la bouche. C'est un brownie avec une sauce chocolat, une crème légère et une gaufrette croustillante ultra gourmande. (Je demanderais bien la recette de la gaufrette !)
Et voici, pour conclure ce repas, un dessert autour de
la figue : figue rôtie farcie au cassis, pain d'épice toasté, mousse
pain d'épice dans les cylindres de pâte à tuile, et glace au romarin.
L'accord figue-pain d'épices-miel est classique, mais ici le cassis et
le romarin font chanter tout cela, c'est un dessert automnal vraiment
réussi, et copieux !
Après cela, il ne reste plus qu'à faire une
belle ballade au long de la falaise et admirer la mer bleue, ou grise
selon l'heure et la saison, mais toujours très belle...
Restaurant Le Cayola (clic ICI)
76, Promenade de Cayola
85180 LE CHATEAU D'OLONNE
Tel. : 02 51 22 01 01
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