La mousse au chocolat même pas lourde et même pas difficile à faire
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La
mmmmmousssse au chocolat. Rien que de dire le nom, je vois une lueur
émoustillée scintiller dans l'œil de certains et leurs papilles qui
frémissent à l'unisson... C'est une des bases de la pâtisserie, qui peut
s'employer de multiples façons dans les desserts, ou se manger seule.
Voici comment ne jamais la rater.
Un péché, la mousse au chocolat ? Que dites-vous ? Elle
descend directement sur les hanches, les fesses, le ventre ? Fariboles.
Pas la mienne, elle n'a ni sucre, ni beurre et cependant monte
directement dans le cerveau, au centre du plaisir. Elle est inratable,
se tient ferme, même en garniture d'un gâteau, et surtout elle est très
simple, comme le montre la liste des ingrédients. Après, vous pourrez
broder, évidemment.
Pour 4 personnes :
100 g de très bon chocolat, à 64 % environ
3 œufs
20 cl de crème liquide entière, très froide
1 pincée de sel
Faites fondre au bain marie le chocolat cassé en petits morceaux. Ou au micro ondes si vous avez l'habitude de la bête. Je rappelle au passage qu'on ne rajoute jamais d'eau pour faire fondre le chocolat ! Il faut une chaleur douce, le récipient doit donc toucher l'eau du bain marie. (La température de l'eau en ébullition étant moins élevée que celle de la vapeur).
Laissez ensuite refroidir le chocolat. Pendant ce temps-là, séparez les blancs des jaunes d'œufs. Fouettez la crème jusqu'à ce qu'elle soit bien ferme, et "serrez-la" en lui donnant 3 ou 4 vigoureux tours de fouet à la fin. C'est le secret pour qu'elle tienne bien.
Une fois que vous avez fait tout cela, le chocolat a refroidi (pour ne pas risquer de cuire les jaunes) mais est encore liquide (pour qu'on puisse bien les mélanger). Ça tombe bien, c'est le moment de l'utiliser. Ajoutez-y une seule cuillerée de crème, et les 3 jaunes d'œufs, mélangez à la spatule pour les incorporer... Vous allez constater qu'au début, le mélange est granuleux (photo ci-dessus à gauche, cliquez sur la photo pour la voir plus grande). Zut, allez-vous penser, c'est horrible, c'est complètement raté. Mais noooon, continuez à mélanger et regardez (ci-dessus à droite) : plus vous remuez, plus ça devient lisse et soyeux, c'est magique.
A présent, incorporez le reste de crème fouettée, en remuant délicatement avec un fouet. Vous obtenez une belle crème onctueuse et satinée, on pourrait d'ailleurs s'arrêter-là, mais on en veut toujours plus. On veut aussi qu'elle soit légère et mousseuse. Alors on va monter les blancs d'œufs en neige avec la pincée de sel. Non, la pincée de sel ne sert à rien pour tenir les blancs, mais elles sert pour relever le goût du chocolat, et en la mettant dans les blancs, elle sera mieux fondue et mieux répartie dans l'ensemble.
On incorpore les blancs en neige très délicatement, avec le fouet, mais surtout sans battre. On soulève le mélange de bas en haut, tout en tournant le récipient, jusqu'à ce qu'il n'ait plus de traces blanches dans la mousse. On place un film alimentaire, on laisse reposer quelques heures au frigo, 4 heures, c'est bien.
On la déguste telle qu'elle, avec des petits gâteaux secs, ou en fourrage d'un gâteau, d'une charlotte... et pourquoi pas d'une bûche de Noël classique et roulée, comme autrefois, décorée avec les petits lutins en plastique, et les champignons de meringue, pour faire plaisir aux enfants ?
Pour changer, on peut aussi aromatiser cette mousse avec de la vanille de la cannelle ou de la cardamome, une liqueur, du café soluble en poudre, avec des noix, noisettes ou amandes grillées et concassées, de la noix de coco râpée, des zeste d'agrumes confits, ou des fruits séchés (abricots, pruneaux, raisins, figues), préalablement macérés dans du cognac, de l'Armagnac, du Cointreau, du Rhum... ou du jus d'orange. Votre imagination et votre gourmandise n'auront pas de limites.
Dans tous les cas, on la consommera au maximum dans les 36 heures qui suivent sa préparation.
Ouvrez la bouche.
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