Macaron comme un jardin d'été qui s'éternise
Le macaron aux herbes et aux framboises épisode II : maintenant, voici la variante qui décoiffe.
C’est en voyant mon jardin en cet été mûrissant que j'en ai eu l'idée. C'est le contraire d'un jardin tiré au cordeau, vous voyez le style ? Un jardin libre, un brin exubérant, coloré, rempli de parfums et de papillons, où les plantes poussent à foison, même les mauvaises herbes.
Comme le jardin : c'est un macaron ébouriffé d'herbes, de fleurs et de fruits. Un macaron-jardin parce qu'on ne veut pas que l'été finisse. Mais on sait qu'il va finir quand même. Alors on le retient avec des fleurs et on pense aux premières gelées blanches, celles qui ne durent pas plus que le temps de boire le café, si douces et si belles.
C'est la même base que le macaron aux herbes et framboises, en plus "sauvage". Il est garni aussi de framboises, mais des fleurs y ont poussé, ainsi que de petites herbes givrées au sucre comme sous la rosée du matin.
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Pour 6 macarons en taille de desserts individuels, il faut :
12 coques de macarons colorées en vert
Une portion de mousse aux herbes dont la recette est ICI.
Des framboises
Des fleurs comestibles (pensée, capucine, fleurs de marjolaine, de persil)
Quelques toutes petites pousses de menthe et de verveine
1 blanc d’œuf
Du sucre glace
Selon la saison, on peut choisir aussi des fleurs de thym, de romarin, de sarriette, d'hysope, ou de trèfle rose… Si, ça se mange, le trèfle rose, son goût est un peu sucré.
Les coques de macarons
J'ai dressé les macarons en forme de goutte, d’environ 7- 8 cm de longueur, sur une plaque doublée d'un papier sulfu. On les laisser croûter, puis on les cuits à 150°C pendant 12 min environ. Ils doivent être gonflés, mais encore tendres.
La garniture
Pendant que la mousse se repose au frigo, on va faire un tour au jardin, pour cueillir et trier de jolies petites pousses de menthe et de verveine, ainsi que des petites fleurs comestibles.
On les trempe dans le blanc d’œuf juste légèrement battu pour le dégourdir, puis on égoutte l'excédent et tout de suite on les roule dans du sucre glace. On tapote pour enlever les éventuels grumeaux de sucre.
On les laisse ensuite sécher sur un papier sulfurisé ou une grille jusqu'à ce qu'elles deviennent croquantes, et qu'elles ressemblent à une première gelée blanche du matin.
Zut, il restait un grumeau.
La finition
On garnit une la moitié des coques de macaron avec de la mousse aux herbes. On range dessus les framboises et on remplit les intervalles avec les fleurs et les feuilles. On les plante comme dans un jardin, on intercale quelques feuilles vertes entre celles au sucre.
Enfin, on pose délicatement le couvercle du macaron. On peut aussi le présenter entrouvert grâce à une petite languette d’angélique artisanale de Niort qu'on aura joliment taillé. J'insiste lourdement : on évite absolument l’angélique industrielle, pas bonne du tout. Si vous n'en avez pas d'autre, il vaut mieux ne pas en mettre. Admirez au passage la couleur de l’artisanale : elle tire plus sur le jaune que sur le vert. Les ombelles au premier plan sont des fleurs de persil. Amusant, le goût en version sucrée. On les voit aussi dans le macaron au dessus de la framboise du milieu.
... Au fait, c'est quand, la rentrée ?