Je vous ai laissé au dernier billet au milieu des anciens marais salants de la Charente Maritime. Quand je dis anciens, c'est très anciens que je devrais dire, puisqu'ils datent de l'Antiquité gallo-romaine. Désaffectés, ils se sont remplis d'alluvions et servent aujourd’hui pour engraisser les huîtres. C'est ce qu'on appelle des claires.
Oui, les huîtres, ça s'engraisse, c'est comme les canards. Mais la différence c'est qu'elles se gavent toutes seules, les gourmandes, alors qu'on les laisse batifoler pendant 2 ou 3 mois dans ces bassins très riches en vase. Aucun californien ne va donc s'offusquer. Cette vase verte et glauque à souhait contient une manne d'éléments énergétiques pour elles. Il arrive qu'on en oublie quelques unes au fond de ces bassins à l'eau épaisse et opaque. Pendant ce temps-là, elles ne font que manger, manger, manger. Que faire d'autre en effet, au fond d'un ancien marais salant désaffecté ? On les retrouve par hasard un an après et ça donne une véritable géante qu'on appelle "pied de cheval", parce que, avec la coquille c'est aussi gros qu'un sabot de cheval. Si.
La preuve.
Voici le foie gras de la mer.
Impressionnant en tout cas.